La saveur du menu

Évolution personnelle et professionnelle

La saveur du menu

Article paru dans les Cahiers jungiens de psychanalyse : SENTEURS&SAVEURS  – n°122 – juin 2006

« Qui dira jamais la volupté de la focalisation sur l’infiniment petit? »

J.P Assouline, Rosebud

Début de l’article :

Pour satisfaire le goût du minuscule, il convient de s’y arrêter pour s’en approcher et y pénétrer. Les grandes enjambées, le regard panoramique ou la vision de loin ne permettent pas de le saisir. Le coup d’oeil en passant non plus. S’y arrêter demande un certain intérêt, celui du détail anodin, du triangle dans un orchestre ou des miettes sous la table car enfin le menu n’a rien de remarquable mais pour l’amateur, c’est perle rare.

Fin de l’article :

Mais la merveille des merveilles, le pur plaisir de l’amateur, c’est le bouton de rose. Là, sa tactique est inverse car il s’agit de laisser le minuscule abonder. Pour ce faire, il installe son pliant à côté du rosier et attend en arrosant de temps en temps. Quand sous la pression de la sève le bombé du pétale fait craquer la feuille qui l’enserre et que la couleur se glissant aux échancrures commence à apparaître, la partie est gagnée le minuscule a fini par percer. Pour l’amateur c’est un vrai bonheur. Aussi vous le verrez souvent au printemps, en plein jour, son attirail rangé, les bras croisés, le regard perdu dans la contemplation  de l’éclosion d’une nature qui a repris ses droits.

Résumé :

Le contrepoint de l’attitude orientée du conscient se repère à sa tête d’épingle. Deux stratégies sont possibles : prendre sur le vif ou laisser couver. La personnification du complexe convient à la première; patience et longueur de temps à l’autre. Evidemment , elles sont complémentaires.

Vous pouvez lire l’intégralité de l’article sur  :

https://shs.cairn.info/revue-cahiers-jungiens-de-psychanalyse