Bilan de vie

Évolution personnelle et professionnelle

Bilan de vie

Le bilan de vie pour préparer ou accompagner le tournant des 40 ans et conduire son parcours personnel et professionnel en tenant compte des enjeux à chaque âge.

Objectifs

  • revenir à soi-même pour savoir quoi de neuf utiliser afin de poursuivre le chemin de sa vie professionnelle et personnelle
  • aborder le problème des contraires de l’âge mûr et intégrer d’autres valeurs, sources de nouvelles motivations
  • faire la transition de la matinée à l’après midi de la vie, trouver de nouveaux terrains à l’expression de soi et redynamiser ses compétences

Méthode

Une série de 6 entretiens pour :

  • Faire le bilan des acquis et du chemin parcouru
  • Voir l’émergence des nouvelles tendances et de la « petite route neuve »
  • Connaître son type psychologique
  • Repérer les changements à effectuer dans l’environnement professionnel actuel

 

Conférence donnée à l’Association des Anciens Elèves de l’Institut National Agronomique Paris-Grignon :

 

BILAN DE VIE, BILAN DE COMPETENCES, UNE VIE PEUT RECOMMENCER A TOUT AGE

 

Le parcours de vie selon C.G Jung :

« C’est une grave erreur que de croire que le sens de la vie s’épuise au cours de la phase de la jeunesse et de l’expansion… L’après-midi de la vie a tout autant de sens que la matinée, mais son sens et son but sont tout différents »

Alors comment aborder cet après midi de la vie ?
« Notre vie est comparable au cours du soleil, le matin le soleil augmente progressivement sa force jusqu’à ce qu’il atteigne, brillant et intense, son apogée de midi. Alors survient l’énantiodromie, sa constante marche en avant n’implique plus une augmentation, mais une diminution de sa force. De ce fait notre tâche devant un homme jeune n’est pas la même que devant un homme vieillissant. Chez le premier il suffit de l’aider à lever tous les obstacles qui empêchent l’épanouissement et l’ascension ; chez le second il nous faut favoriser tout ce qui peut fournir un appui pour la descente. »

Quels sont les points d’appui ? La prise en considération des contraires
« La transition de la matinée à l’après midi de la vie se fait par une sorte de transmutation des valeurs. La nécessité s’impose de reconnaître la validité non plus de nos anciens idéaux mais de leurs contraires… Des changements de professions, des divorces, des conversions de toute sorte sont les symptômes de cet élan vers les contraires… Il ne s’agit pas de viser une conversion radicale, prenant le contre-pied de tout l’état des choses antérieures mais à une conservation des valeurs anciennes auxquelles vient s’ajouter la prise en considération de leurs contraires. »

Le but ? Retrouver une dynamique…
« Ce fut un des fruits de mon expérience que de constater que le sentier de l’existence, ne continue que là où s’offre spontanément une pente aux énergies de la vie. Mais il n’est d’énergie que là où existe une tension entre les contraires ; c’est pourquoi pour la déceler, il faut chercher et trouver ce qui, en face de l’attitude consciente constitue le contraire et l’opposé. Mais, dans la perspective unilatérale de l’attitude consciente, l’ombre (l’opposé) apparaît comme une constitution inférieure de la personnalité et en tant que telle violemment refoulée par les violentes résistances qu’elle suscite. Or les contenus psychiques refoulés doivent devenir conscients afin que se crée entre les contraires une tension sans laquelle cesserait la perpétuation du mouvement vital. Or tout un chacun ressent de façon absolue ce qui s’oppose à son principe majeur comme étant par excellence, l’élément nuisible, destructeur, voire mortel ? Comment dès lors le croire capable de la moindre puissance vitale positive ? C’est pourquoi on l’évite et on la craint ».

… et réaliser son potentiel
« Le sens et le but du processus d’individuation est de réaliser dans son intégralité, avec tous ses aspects, la personnalité originellement préfigurée dans le germe embryonnaire…. Il s’agit d’établir et d’épanouir la totalité potentielle originelle »

(Extraits de textes de C.G. Jung)

Idées clés :

– Renforcer ses tendances naturelles jusqu’à mi parcours
– Leur mettre un bémol à partir de là, pour faire apparaître d’autres forces
– Chercher ces dernières dans l’inverse de ce que l’on a été
– Cela ne va pas sans résistance et crainte
– Mais c’est un passage obligé pour :
– Trouver la dynamique de l’après midi de la vie
– Déployer tout notre potentiel et pouvoir dire :« tout est accompli »

Aborder ces transitions, opérer les mutations nécessaires, cela ne se fait pas tout seul : des repères, un accompagnement sont importants pour apprendre à se poser régulièrement la question « Quoi de neuf ? » et prendre les moyens correspondants.

Des repères : les cycles de la vie
Pour comprendre les étapes clés et les changements associés :

1. le carrefour de la mi-vie :
Qu’est ce qui a été privilégié jusqu’à 40 ans quels sont les points d’appuis, les atouts les plus évidents.
en déduire ce qu’il faut maintenant privilégier : points de développement ne sont pas dans nos habitudes.

2. les carrefours intermédiaires :
Où l’on change de peau et où l’on sort de l’enveloppe de ses habitudes. A chaque fois il y a à se détacher de quelque chose pour investir dans du neuf.
28 ans : sortir des conditionnements familiaux, manifester sa personnalité, réaliser ses objectifs personnel, avec une attitude active d’affirmation, moi-je.
35 ans : adapter ses modes de fonctionnement à l’environnement, faire les rectifications nécessaires : se recentrer sur ses bases ou soigner sa relation à l’autre.
42 ans : se fixer un projet de vie, pendre conscience de ses objectifs d’évolution, prendre sa dimensions spécifique par rapport aux autres, fixer la limite de ses implications et responsabilités. Donner un sens à sa vie.
55 ans : restituer l’expérience que l’on vient de vivre, chacun donne ce qu’il a été capable de comprendre, âge de la transmission, savoir ce que l’on a à dire, on ne peut donner en héritage que ce que l’on possède et ce que l’on a développé en soi.
72 ans  : se préparer au « passage », nettoyage des valeurs qui ne peuvent être conservées, détachement.

Les difficultés rencontrées :

  • se défaire de l’ancien : Habitudes familiales à 28 ans. Expression sans frein de soi à 35 ans. Valeurs ou fonctionnements usés à force d’avoir été trop utilisés à 40 ans. Faire abstraction de soi à 55 ans. Jusqu’à l’ultime détachement d’avec la vie elle-même à partir de 72 ans.
  • trouver l’équilibre entre l’expression de soi et la relation à l’autre : A 28 ans : moi-je. A 35 ans : et les autres ? A 40 ans : moi et les autres. A 55 ans : moi pour les autres.

Un accompagnement pour opérer ce transitions : les bilans

  • Le Bilan de Compétences : objet d’une loi dans le cadre de la formation, axé sur le recensement des compétences et motivations pour réfléchir à de pistes professionnelles futures intégrant les acquis et permettant de développer de nouvelles compétences.
  • Le Bilan de Vie : particulièrement utile à partir de la quarantaine, axé davantage sur le sens à donner à son existence, la recherche des nouvelles valeurs et une réflexion sur son mode de communication et de relation aux autres dans la perspective d’une transmission aux autres de ses connaissances.

Ce qu’ils ont en commun :

  • identifier les bases et points d’appui naturels
  • les renforcer ou les diminuer selon les cas
  • cerner les motivations actuelles pour faire de nouveaux choix
  • attirer l’attention sur les impasses (comportements dont la répétition est néfaste)
  • considérer nos modes de relation pour opérer les aménagements nécessaires
  • de façon générale, voir ce que l’on a régulièrement fait évoluer, ce qui n’a pas bougé, ce qu’il faut faire bouger.

A ce prix on est en mesure de « réussir » sa vie personnelle et professionnelle, les deux étant intimement liés.

Réussir ?
« Réussir, au sens premier du terme, veut dire : sortir, avoir une issue et aussi, advenir, résulter que ce résultat soit bon ou mauvais. Pour réussir sa vie, à quoi donc faut-il trouver une issue et pour quel résultat ? Il faut trouver une issue à soi-même. Autrement dit, exploiter tout au long de la vie le potentiel unique que l’on possède dès la naissance, de façon, et c’est là le résultat, à faire évoluer en même temps ce qui se trouve autour de soi. Lorsque nos réalisations expriment ce que nous sommes tout en faisant avancer ce qui nous entoure, nous réussissons au sens plein du terme.
La réussite requiert un goût pour la quête et l’exploration de soi afin de trouver, puis amener au jour, un à un, tous ses talents. Autrement dit, tous les aspects de son potentiel. Elle demande un sens de l’équilibre et des proportions pour faire la part égale entre l’expression de soi et sa contribution aux autres. Elle a besoin de notre patience pour ne pas brûler les étapes de sa réalisation et comprendre que notre accomplissement est le résultat d’un développement dont il faut respecter le rythme. Tout cela commence par une série de questions : Qu’est ce que j’ai en moi ? Quand et comment le développer ? Dans quels buts et pour quels résultats ? Questions de talents, de balance et de temps. Questions de Bilan aussi Questions qui se posent chaque fois que la réussite appelle à la transformation de soi et des conditions de ses réalisations. »
(Extrait du livre « DE LA CARRIERE A L’ITINERAIRE, abordez autrement votre parcours professionnel » Flore Delapalme – Chotard Editeur – 1993