Comme un cerf volant

Évolution personnelle et professionnelle

Comme un cerf volant

« Je suis comme un cerf-volant qu’il faut ramener sur terre » me dit un jour, un homme qui, à la veille de ses soixante ans, était à la recherche du sens de sa vie. Image parlante d’un état d’être descellé de sa base, n’y tenant plus que par un fil, devenu dès lors tributaire des courants d’air. Façon d’être « hors-sol[1]  systématiquement présente, bien qu’à des degrés différents, chez les hommes et des femmes, de tous âges, rencontrés dans ma pratique.

Cet état d’être en mal d’incarnation remonte à loin, mais par les temps qui courent, personne n’étant plus tenu à rien ni par rien, il ne connait plus de restrictions. Aussi, aujourd’hui plus que jamais, dans ce monde grand ouvert à d’incessantes sollicitations, chacun, au risque sinon de s’y volatiliser, doit s’arrimer à son propre fond et l’exploiter comme il convient.

Voltaire à son époque ne s’y était pas trompé : Candide, de retour d’une série d’aventures extravagantes qui l’avaient emporté aux quatre coins du monde, rétorquait à l’un de ses compagnons de route louant l’enchainement des circonstances dont ils avaient été le jouet, « Cela est bien dit, mais il faut cultiver notre jardin »


[1] Mode d’élevage où les bêtes sont alimentées avec les produits provenant d’une autre exploitation que celle dont ils font partie. L’élevage se pratique donc sans recourir au sol de l’exploitation – Définition du Dictionnaire l’Internaute